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lui
choisissons ce prénom, ce qui ne fait que renforcer les liens
entre les deux familles. |
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Aguel’hoc,
n’a rien d’extraordinaire : c’est plat, poussiéreux
d’ailleurs mon ami Solo ne cesse de me répéter :
Ici, "notre parfum c’est la poussière", pourtant
je m’y sens très bien, il y a de la chaleur humaine, j’aime
les palabres, je me sens chez moi. Malheureusement, les militaires ne
voient pas toujours d’un très bon œil le séjour
prolongé des touristes, je suis obligé d’écourter
mes séjours ; de toute façon, j’ai la bougeotte
et j’aime rouler sur les pistes, rencontrer du monde, découvrir
d’autres manières de vivre. Le voyage jusqu’au Bénin
est un vrai régal et pouvoir se baigner dans l’océan
après cette traversée, que du bonheur ! Contrairement à l’éditorial d’une brochure de voyage, les « descendeurs » de voitures n’étaient pas des trafiquants, arnaqueurs, il en existait bien sûr, mais étaient si peu nombreux. La très grande majorité achetait une voiture d’occasion et avec le fruit de la vente, passait l’hiver au soleil, on s’offrait un voyage fantastique pour presque rien. Lors d’un voyage, je rencontre à Cotonou un Français s’apprêtant à descendre |
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des semi-remorques
benne de France au Bénin, je lui fais savoir que je suis très
intéressé. Quelques mois plus tard, il m’appelle
pour descendre une semi-remorque, mon salaire, une Renault 12 achetée
avec trois autres voitures dans une casse en Suisse, on les sort clandestinement
du pays par les petits chemins. Le convoi est composé de six
camions, les voitures sont chargées dans les bennes à
Lyon. Première étape Gênes, embarquement sur le
« Habbib » pour la Tunisie, puis direction l’Algérie.
A Souk Ahras proche de la frontière nous nous séparons
de deux convoyeurs de camion, chacun avec un petit camion supplémentaire
comme cargaison. Nous les retrouvons le lendemain un des camion est
bloqué sous un pont. Ils roulaient de nuit, l’un des deux
chauffeurs à cause de son œil de verre n’a pas vu
la limitation de hauteur il a tout simplement arraché la voie
de chemin de fer. Jusque Tamanrasset tout se passe bien, la route est
facile. Les difficultés commencent après avec la piste,
les ensablements sont fréquents et il fait chaud mais quelle
chance de pouvoir conduire une semi-remorque en Afrique. Un Japonais
m’a demandé de le prendre en stop, je le conduis jusque
Dosso au sud du Niger soit 1300 Kms, c’est ce qu’on appelle
avoir de la chance. |
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Entre
Reggane et Gao il y a beaucoup de monde, il y règne une bonne
ambiance, dans les villages traversés, les propriétaires
de petits restaurants sont ravis, tout le monde y trouve son compte.
L’ambiance est formidable, mais le plus grand plaisir souvent
reste celui de conduire sur la piste malgré les incidents mécaniques
qui surviennent de temps en temps. Traverser le Tanezrouft a un petit
quelque chose de magique ! Sans tomber dans le trémolo et faire
du passéisme, j‘ai envie de dire que c’était
« une époque formidable », quelle chance, ais-je
eu, d’avoir connu cela ! Deux solutions pour retourner en France,
il y a l’avion rapide et confortable ou bien la piste sur le chargement
des camions tellement plus enrichissant. Pour ma part je remonte autant
de fois par les airs, que par la piste. Lors d’un de mes séjours à Aguel’hoc, un touriste un peu déboussolé débarque avec une Yamaha XT 500, chose bizarre, il veut rejoindre l’armée française au Tchad.Soudain, il change d’avis et me propose de me vendre sa moto. L'affaire |
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se conclut
très rapidement. En deux roues sur les pistes africaines c’est
génial ! Direction le Bénin, le Togo, la Haute-Volta et
retour en France par l’Algérie, la Tunisie, la Sicile et
l’Italie. En 1985, je décide de partir de France avec une
404 bâchée, la moto à l'arrière, je vends
la voiture |
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